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J'ai découvert Palmyre en 1968, le site était très proche de ce qu'il est aujourd'hui, certaines restaurations, comme celle du théâtre, étaient loin d'être achevées... je suis retourné à Palmyre en 1977, puis en 1980, en I988... ma dernière visite date de 1994... peu de voyageurs, anonymes comme je l'ai été, pourront sans doute se souvenir d'avoir déambulé dans le site de Palmyre autant de fois ! Désormais toutes les images se fondent en un unique souvenir, un unique voyage, d'un lieu qui reste, pour la plupart des visiteurs, hors de toute description. C'est ce qui me permet d'en revendiquer la possession, comme celle d'un lieu familier dont je partage volontiers la visite mais dont je me sens également le dépositaire. Palmyre n'a jamais été une ville morte, elle a aidé à me construire et je peux bien la pleurer comme une amante que je viens de perdre. Jean-Claude Forestier - 26 juin 2015